EQUIPEX IAOOS Project - DAMOCLES - Understanding climate change in the Arctic

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Programme

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Mercredi 29 Juin – UPMC Tour Centrale Zamansky au 24ème étage

Modérateur : Denis-Didier Rousseau

09h00 - 09h10 : Allocution de bienvenue du Président de lUPMC Jean-Charles Pomerol

09h10 - 09h30 : Allocution de Monsieur Michel Rocard (Ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique)

09h30 - 09h45 : Présentation générale et objectifs du projet Equipex IAOOS (C. Provost)

09h45 - 10h10 : Satellites, Lidar et ODS (Jacques Pelon)

10h10 - 10h35 : Historique et contexte scientifique post DAMOCLES (Jean-Claude Gascard)

 

Modérateur : Christine Provost

11h00 - 11h15 : Mercator et l'océan arctique (Gilles Garric)

11h15 - 11h30 : Dynamique de la glace (Jerôme Weiss)

11h30 - 11h45 : UMI Takuvik (Marcel Babin)

11h45 - 12h00 : Arctic Tipping Point (Diana Ruiz Pino)

12h00 - 12h15 : ACOBAR (Philippe Lattes)

12h15 - 12h30 : ACCESS (Nathalie Sennéchael)

12h30 - 12h45 : Observatoire français en Arctique (Denis-Didier Rousseau)

12h45 - 13h00 : l’IPSL et l’Arctique (Nicole Papineau)

 

 

Modérateur : Jacques Pelon

14h30 – 15h00 : Présentation ANR (Emilie Né)

15h00 – 15h15 : NKE et IAOOS (Patrice Brault)

15h15 – 15h30 : CIMEL et IAOOS (Stéphane Victori)

15h30 – 15h45 : Organigramme et répartition des tâches.

15h45 – 16h15 : Développement des WPs (5min / WP et discussion) :

·       WP1 : Océan (C. Provost)

·       WP2 : Glace de mer (JC. Gascard)

·       WP3 : Atmosphère (J. Pelon)

·       WP4 : Intégration (M. Calzas)

·       WP5 : Transmission, acquisition des données et communication (N. Sennechael, A. Desautez, J. Descloitres)

 

 

Modérateur : Jean-Claude Gascard

16h30 – 17h00 : Appels d’offre et ouverture des marchés.

17h00 – 17h15 : Calendrier et organisation du projet (meetings, rapports) 

17h15 – 18h00 : Discussion et Conclusions

 

La Réunion se poursuivra le lendemain au LOCEAN


Réunion de lancement du projet IAOOS.

UPMC les 29 et 30 juin 2011-07-01

 

La réunion de lancement du projet IAOOS s’est tenue les 29 et 30 juin 2011. La réunion du 29 était une journée ouverte à tous et s’est tenue au dernier étage de la tour Zamansky à l’UPMC. La réunion du 30 juin,  dans la salle de réunion du LOCEAN, fut une journée de travail entre les partenaires autour de problèmes techniques pour préciser l’agenda et les tâches des prochains mois.


 

La prochaine réunion de travail du groupe IAOOS a été fixée à fin septembre, après les premiers appels d’offres et la campagne de tests qui aura lieu à bord du navire norvégien Hakon Mosby dans le détroit de Fram du 15 au 21 septembre 2011.

 

Le déroulé de la première journée a suivi le programme annoncé (cf page précédente).

Le Président Pomerol et l’ambassadeur Michel Rocard ouvrirent la journée.

Le président Pomerol (UPMC) a rappelé l’intérêt que l’UPMC avait toujours porté aux activités arctiques et remercié Jean-Claude Gascard pour son intelligence et ses capacités à porter de nombreux projets dans le domaine de la recherche arctique.

M. Rocard est intervenu à double titre: d’une part en tant qu’ambassadeur de France, chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique, et d’autre part en tant que coprésident de la commission du grand emprunt. M. Rocard a expliqué le rôle particulier des scientifiques en Arctique, puisque c’est en faisant valoir son activité scientifique en Arctique que la France a pu obtenir un siège de membre invité permanent au conseil arctique. Ce conseil ne réunissait au départ que les huit états arctiques.

Les trois interventions suivantes introduisirent le projet IAOOS et son contexte.

Christine Provost (LOCEAN) a vivement remercié le président Pomerol pour le soutien continu de l’UPMC. Le contexte de l’amplification polaire du changement climatique, le besoin de documenter les processus à l’oeuvre en Arctique ont été rappelés et les grandes lignes du projet IAOOS dépeintes. IAOOS est un projet intégré d’observations simultanées de l’océan, la glace, la neige et l’atmosphère qui se veut complémentaire des observations spatiales. Quinze plates-formes autonomes profilant à travers l’océan, la glace, la neige et l’atmosphère tout en dérivant avec les courants, seront en opération à tout moment pendant 6 ans dans l’océan arctique et fourniront des données en temps réel. Ces plates-formes ont une durée de vie de 2 ans. 6 plates-formes seront redéployées chaque année pour compenser pour les plates-formes ayant dérivé hors de l’Arctique par le Détroit de Fram ou ayant subi des avaries. Il est donc prévu un total de 40 plates-formes.

IAOOS contribue à un positionnement stratégique de la recherche française en Arctique. IAOOS est une étape fondatrice de l’Observatoire Français en Arctique. IAOOS est également une confirmation de l’engagement de l’UPMC et du CNRS sur la recherche arctique. Le projet IAOOS est fils des projets européens DAMOCLES, ACOBAR et ATP. Des synergies fortes seront développées avec le nouveau projet européen ACCESS également coordonné par l’UPMC.

IAOOS va développer des avantages concurrentiels pour des PME françaises sur des technologies de pointe, le partenariat entre les deux laboratoires de l’IPSL (LATMOS et LOCEAN), les DT INSU, IPEV, les centres de données (comme ICARE à Lille) en liaison avec les agences spatiales (CNES, ESA, ou la NASA), des collaborations avec d’autres laboratoires acteurs en recherche arctique : l’UMI Takuvik, Ifremer (NAOS, Coriolis, Cersat), Mercator …

 

Jacques Pelon (LATMOS) a rappelé que l’Arctique était une région importante pour le climat, car il se réchauffe deux fois plus vite que le reste du monde, et que les modèles prédisent que dans 3O ans, le pole sera libre de glace en été. Le Climat Arctique n’est pas la seule question. D’un point de vue météorologique l’Arctique pose des problèmes particuliers. Il y a  très peu d’observations permettant de contraindre la prévision des évènements sévères comme les dépressions polaires, les fronts mais aussi les flux à l’interface surface-atmosphère, les forçages nuageux qui jouent un rôle sur les perturbations météorologiques à moyenne latitude. Comme il y a très peu d’observations aux hautes latitudes, on recourt aux observations spatiales pour l’analyse de la couverture nuageuse (NOAA, TOVS, MODIS, CALIPSO, CloudSat …), et des glaces (AMSR-E, Cryosat,…). Les nuages ont un rôle prépondérant dans le bilan énergétique arctique et sont des traceurs de la dynamique polaire. C’est grâce aux observations spatiales et aux analyses météorologiques que le minimum absolu d‘étendue de glace de mer en 2007 a été attribué à la conjugaison des  forçages dynamiques et nuageux observés cette année-là. Le vortex polaire est perméable: les masses d’air volcaniques et la pollution des moyennes latitudes y peuvent pénétrer et modifier les caractéristiques des nuages. Les émissions de SO2 par les volcans sont une source d’acidification de l’Arctique modifiant indirectement le cycle de formation nuageuse et le forçage radiatif. Les nuages ont souvent une phase mixte particulièrement en été, qui rend difficile la quantification de l’impact nuageux, et les modèles ne sont pas à même de décrire précisément le forçage radiatif ou les couplages induits. En général les échelles des structures et des processus en jeu sont plus petites qu’aux latitudes moyennes et plus difficiles à représenter dans les modèles de prévision. Les instabilités de la circulation polaire qui s’y développent (ondes planétaires et fronts, entrées des latitudes moyennes, formations de dépressions locales, ”cold air outbreaks”) peuvent conduire à des forçages dynamiques soudains de la stratosphère entraînant des perturbations à grande échelle.

Plusieurs campagnes effectuées dans le nord de l’Amérique ont montré l’importance de la structure nuageuse verticale et de la phase mixte des nuages bas et des brumes glacées, attribuées à la pénétration de la pollution. Les processus de formation et de dissipation de ces nuages dont la durée de vie est assez longue, sont complexes car liés à l’advection d’aérosols et de polluants conditionnant la nucléation hétérogène. Il est donc important de mieux décrire l’évolution de la couche limite (liée à aux flux de surface), des aérosols, des brumes arctiques et des paramètres nuageux, notamment en région proche du pôle, pour laquelle peu d’observations sont disponibles.

 

Un objectif de IAOOS est de mieux observer ces paramètres dans la troposphère à partir d’un réseau de bouées dérivantes, équipées de microlidars et de photomètres simplifiés (ODS). D’autres objectifs concernent la dynamique du vortex polaire, la caractérisation des nuages stratosphériques (en liaison avec la destruction d’ozone) et les réchauffements stratosphériques soudains.

 

Jean-Claude Gascard, (LOCEAN) a rappelé les enseignements du projet européen Damoclès (48 partenaires), qu’il a coordonné pour l’UPMC de 2006 à 2010. Damoclès fut un effort d’observations sans précédent de la communauté européenne en Arctique et a couvert entre autre l’année polaire internationale (IPY). Un congrès de synthèse de Damoclès aura lieu à Montréal lors de la Conférence IPY en avril 2012. Déjà, Damoclès compte plus de 150 publications, plus d’une trentaine de thèses.

Damoclès a documenté la plus petite étendue de glace en arctique jamais observée (septembre 2007). Damoclès a montré que l’étendue de glace de fin d’été diminuait, que la glace s’amincissait, qu’elle rajeunissait (la glace pluriannuelle est moins importante), qu’elle devenait plus mobile (dérive de Tara deux fois plus rapide que celle de Fram). L’atmosphère a elle aussi évolué comme souligné précédemment.

 

 

Les présentations suivantes ont concerné des projets ayant des liens forts avec IAOOS.

 

Gilles Garric (MERCATOR) a présenté l’état de l’art du projet Mercator, les perspectives arctiques à Mercator et les liens à développer avec IAOOS. Sur l’Arctique le modèle de glace est celui du LIM. Des activités de validation ont été faites sur les variations de l’étendue de la glace de mer, la vitesse moyenne de la glace de mer en comparant aux données satellitales et aux produits du CERSAT. Le modèle global au 1/12 de degré a donc une résolution de 2 à 6 km sur l’océan arctique. Il a 50 niveaux sur la verticale. Il sera opérationnel fin 2011 et assimilera en temps réel les données suivantes : altimétrie, SST, in situ profils verticaux de température et salinité. Un schéma d’assimilation adapté à la glace mer est en cours de tests. Les premiers résultats sont très encourageants. L’objectif est une analyse multivariée effective en 2012 sur le bassin arctique (réanalyses et temps réel). Un biais dans les profils de température et de salinité a été mis en évidence en comparant le modèle avec des données issues de Damoclès (P. Bourgain). Le manque de données en général et de données en temps réel en particulier est patent en Arctique, et Mercator attend les profils IAOOS de température, salinité, glace et neige pour les assimiler.

Jérôme Weiss, LGGE, a rappelé que l’évolution spectaculaire de la glace de mer en arctique n’affecte pas que l’extension spatiale ou les épaisseurs mais également les variables cinématiques comme la dérive et la déformation. Les méthodes de sismologie ont été utilisées avec succès pour étudier la banquise arctique pendant le projet DAMOCLES. Elles ont permis l’analyse de la déformation fragile et de la fracturation de la banquise et la mesure des épaisseurs. Ainsi ont été détectés des séismes haute fréquence (1-15 Hz) liés à la fracturation thermique locale, des séismes basse fréquence (< 30s) polarisés horizontalement liés au cisaillement de failles à grande échelle. Les épaisseurs ont été estimées à partir de la dispersion des ondes de flexure dues à la houle. Jérôme a ensuite présenté le projet soumis à l’ANR WaveSIMM (Wave on sea ice for monitoring and modelling) qui devait initialement faire partie de IAOOS.

Marcel Babin (UMI Takuvik) a d’abord expliqué que l’unité mixte internationale de l’Université de Laval au Québec a été créée le 1er janvier 2011. Elle étudie les écosystèmes et géosystèmes arctiques en examinant les perturbations passées, présentes et futures découlant de la variabilité climatique et des pressions anthropiques. Marcel Babin a obtenu une chaire d’excellence pour 7 ans pour déterminer l’impact des changements climatiques sur les écosystèmes arctiques. Marcel Babin est en charge du WP4 de l’Equipex NAOS et s’intéresse dans ce cadre à la formation des efflorescences de marge de glace qui pourraient correspondre à une part essentielle de la production primaire en Arctique. La région d’étude choisie est la Baie de Baffin et des profileurs biogéochimiques multicapteurs développés dans le cadre de NAOS y seront déployés. Les premiers essais en Baie de Baffin auront lieu au printemps 2013. Le courant étant toujours vers le sud, il est prévu de déployer les flotteurs dans le nord de la baie de Baffin et de les récupérer dans le sud. Marcel Babin propose de déployer des flotteurs biogéochimiques sur les plateforme IAOOS afin d’étudier la biogéochimie dans l’océan arctique. Cette proposition est accueillie avec enthousiasme.

Diana Ruiz Pino (LOCEAN) a présenté le projet européen Arctic Tipping Point (ATP 2009-2011) coordonné par P. Wassman (Norvège) et C. Duarte (Espagne). Le LOCEAN est impliqué via J.C. Gascard pour la physique, D. Ruiz-Pino pour la biogéochimie et deux étudiants en thèse au LOCEAN P. Bourgain et P. Coupel. Le projet se demande comment le retrait de la glace et le réchauffement global affectent la productivité de l’écosystème arctique. Des participations aux campagnes CHINARE sur le brise-glace chinois Xue-Long ont permis d’acquérir des informations en été dans la région la moins documentée de l’Arctique, la partie Ouest alors qu’elle était libre de glace. Il y a moins de limitation par la lumière mais davantage de limitation par les nutriments. La couche de surface peu salée liée à la fonte de la glace contient très peu de nutriments et s’y développent des communautés peu productives d’individus de petite taille. La capacité de l’océan arctique à pomper du CO2 diminue. Un océan arctique libre de glace pourrait se transformer en source de CO2 pour l’atmosphère.

Philippe Lattes (LOCEAN) a exposé les motivations du projet européen ACOBAR (2008-2013) coordonné par le NERSC. C’est un projet technologique visant au développement de deux systèmes acoustiques en Arctique: un système de tomographie acoustique d’une part et un système de cluster avec profileurs et gliders d’autre part. Le LOCEAN est responsable de ce deuxième développement et AQUATEC, ENSTA-Bretagne et NKE y collaborent. Le Cluster ACOBAR comprend 4 bouées AITP (Acoustic Ice Tethered Platform) munies chacun d’un profileur PAG (profileur acoustique glissant), un flotteur ULS (upward looking sonar) mesurant l’épaisseur de la glace et un glider Sterne enregistrant la température et salinité en continu et servant de messager acoustique entre l’ULS et les bouées AITP. Les bouées AITP ont été développées et utilisées avec succès pendant DAMOCLES. La plateforme IAOOS bénéficiera des développements techniques et de l’expérience acquis pendant les projets DAMOCLES et ACOBAR.

 

Plaquette IAOOS / ACOBAR


Nathalie Sennéchael (LOCEAN) a présenté le projet européen ACCESS (Arctic Climate Change Economy and Society)  financé dans le cadre du 1er appel d’offre « Ocean of Tomorrow » du 7ème PCRD. C’est un projet de recherche multidisciplinaire coordonnée par l’UPMC (JC. Gascard, LOCEAN). ACCESS (2011-2015) comporte 27 partenaires de 10 pays européens. Le changement climatique en Arctique modifie les écosystèmes marins et les activités humaines. Ces modifications ont en retour des retombées socio-économiques en Europe. Les objectifs d’ACCESS sont d’évaluer le changement climatique en Arctique et les impacts socio-économiques. ACCESS va proposer des scénarios de changement climatique en Arctique et évaluer leurs impacts potentiels au cours de la prochaine décennie sur le transport par voie maritime sur les routes du Nord (y compris le tourisme), les possibilités et les conditions d’exploitation des ressources vivantes (pêche, aquaculture) et la protection des mammifères marins, les possibilités et les conditions d’extraction des ressources minérales (gaz et pétrole), en portant une attention particulière à la préservation et la durabilité environnementale de cette région fragile. ACCESS doit également identifier des options de gouvernance à la demande de l’Union Européenne. Ainsi ACCESS est organisé autour de 5 groupes de travail: 1) changement climatique et environnement arctique, 2) transport maritime et tourisme, 3) pêche, 4) Extraction des ressources, 5) gouvernance, développement durable et synthèse.

Denis-Didier Rousseau, délégué scientifique pour le polaire auprès de l’INSU-CNRS, a rappelé que l’Arctique est une priorité affichée de l’INSU-CNRS, parmi d’autres chantiers. L’INSU a été mandaté par le président du CNRS pour mettre en place un observatoire pluridisciplinaire de l’Arctique. Un comité de pilotage et un comité scientifique sont en phase de constitution. Par observatoire, il faut entendre la notion mise en place à l’INSU-CNRS destinée à l’acquisition de données pérennes, mais aussi la notion sociétale, l’objet politique au sens propre du terme qui doit aider à la décision. Le lancement de IAOOS arrive à propos puisqu’il est en phase avec la publication de la première carte de l’Arctique issue des observations de Cryosat.

Nicole Papineau, sous-directrice de l’IPSL chargée de la politique instrumentale et spatiale, a clos la matinée en présentant les activités de l’IPSL dans le domaine instrumental et spatial.

 

L’après midi a permis une rencontre entre plusieurs acteurs du projet.

 

Emilie Né, chargée de mission scientifique à l’ANR, a transmis des messages importants de l’ANR concernant le projet. La convention de IAOOS est en phase de signature. Il y a notamment dans la convention le T0 administratif, le 22 février, le Tc date de la signature de la convention et la date de fin du projet le 31 décembre 2019, l’échéancier de versement de chaque tranche et les éléments relatifs au suivi du projet.

L’accord de consortium est obligatoire pour tous les partenaires et doit être transmis à l’ANR avant Tc+12 mois. L’accord doit traiter des points suivants : répartition des tâches, des moyens et des fournitures, partage des droits de propriété intellectuelle, publication/ diffusion, valorisation.

Le suivi des projets de recherche sert principalement à s’assurer du respect des engagements et des recommandations du CGI et du comité de pilotage, prendre en compte les évolutions du projet de façon à en garder une vision réaliste, le tout dans le cadre d’une discussion. Des réunions jalonnent le projet et le représentant de l’ANR y sera convié: réunion de démarrage, réunions annuelles (une « construction collective » plutôt qu’un “audit du projet ") et réunion de clôture. L’organisation des réunions relève du coordinateur, les partenaires et l’ANR y sont conviés. Un compte rendu, transmis sous 15 jours, est à réaliser par le coordinateur (y compris pour la réunion de démarrage). Le suivi comprend également un bilan scientifique incluant, le cas échéant, visite, démonstration…, points sur les livrables, discussions. Les rapports obligatoires comprennent: des rapports semestriels (indicateurs d’avancement du projet, au plus tard 8 jours après la fin du semestre civil, à remplir en ligne), des rapports annuels avec des indicateurs d’impact sociaux économiques (au plus tard le 15 février de chaque année et à remplir en ligne) et un compte rendu scientifique (à envoyer sous format électronique, au plus tard le 15 février de chaque année).

Un relevé des dépenses est à fournir chaque année avant le 15 février par tous les partenaires liés par une convention de reversement, chaque relevé étant signé par le représentant légal du partenaire et certifié par son agent comptable ou son commissaire aux comptes. Le gestionnaire de l’aide joindra un tableau de synthèse de l’ensemble des dépenses effectuées par les partenaires pour la réalisation du  projet, pour la période concernée. Les dépenses ne sont prises en compte qu’à partir de la date indiquée dans les actes attributifs - donc les dépenses faites avant ne peuvent pas être prises en compte - et jusqu’à la date de fin du projet (service fait): début : 22 février 2011 et fin : 31 décembre 2019. Le paiement est un système d’avances. Le calendrier des versements de la tranche 1 est révisable annuellement. Le montant du solde sera ajusté pour tenir compte de la dépense réelle dans la limite du montant de l’aide.

En cas de changement concernant le consortium, il faut contacter l’ANR au plus tôt, il y aura un traitement au cas par cas. Les modifications qui n’ont pas un impact sur le déroulement du projet seront examinées avec bienveillance. Une procédure d’avenant pourra s’avérer nécessaire (e.g. clôture de compte et nouvel acte attributif). Il existe des possibilités de changements de destination dans l’utilisation des fonds, selon les possibilités offertes par le règlement financier. En cas de retard, une prolongation peut être accordée en fin de tranche 1. Faire une demande écrite argumentée, suffisamment avant la fin initialement prévue (4 mois).

 

Patrice Brault, pour l’entreprise NKE, a rappelé les grandes lignes d’activité de NKE dans le domaine de l’instrumentation marine et l’implication de NKE notamment dans DAMOCLES et ACOBAR. Les différents profileurs existants et en développement dans le cadre de NAOS en particulier ont été présentés. Pour DAMOCLES, NKE a développé la bouée ITP, un modem inductif et participé au système POPS. NKE contribue à ACOBAR avec le développement du PAG, des AITP et des transmissions acoustiques. NKE se propose de contribuer à IAOOS en s’impliquant, sur le flotteur, le modem inductif, la bouée et avec l’intégration électronique des différents capteurs (automate) et la transmission des données. L’automate NKE a été présenté.  

         Stéphane Victori, pour l’entreprise CIMEL a exposé l’expertise de CIMEL et les développements en matière de photomètres, caméra à luminance et micro-lidars. La gamme de micro-lidars comprend trois modèles. Le micro-LIDAR 905 nm basse et moyenne altitude est proposé pour servir de base pour le prototype IAOOS. Il doit ensuite pouvoir atteindre 20-25 km. CIMEL a un grand savoir-faire dans la détection des très faibles signaux, du matériel de faible encombrement, grande robustesse, faible consommation et grande autonomie pouvant fonctionner sur une plage de température étendue. Pour IAOOS, CIMEL peut proposer un prototype de masse raisonnable (moins de 19 kg au total), de volume réduit (diamètre de 170 mm et longueur 640 mm), de consommation électrique inférieure à 16 W, capable de fonctionner dans un environnement de température variant entre -5°C et +5°C. Des schémas ont été présentés.

 

 

 

L’organigramme de IAOOS pour la phase 0 a été discuté par mail avant la réunion. Il est présenté ci-dessous.

organigramme IAOOS

 

Le WP1 (responsable Christine Provost, LOCEAN) concerne le profileur et ne nécessite pas de discussion pour le moment puisque l’état de l’art a été présenté par NKE. Le nouveau système de glissement le long du câble avec des roulettes sera testé lors des essais ACOBAR en septembre.

Le WP2 concerne le profileur. Jean-Claude Gascard a présenté la chaîne du SAMS. Il s’agit d’une chaine de 6 m de long avec des thermistances et des résistances chauffantes tous les 2 cm. La résolution est donc de 2 cm. De multiples tests ont été effectués. Cette chaîne est autonome et consomme peu.

Le WP3 concerne les capteurs atmosphériques. CIMEL ayant présenté l’état de l’art pour les micro-lidars, Jacques Pelon (LATMOS) a rappelé que l’ODS avait été développé pour des expériences sur la planète Mars, et satisfaisait déjà pleinement des conditions de faible encombrement, faible consommation etc…

Le WP4 concerne l’intégration. Michel Calzas a exposé les divers aspects qui doivent être pris en compte, concernant les sous-ensembles dont le cerveau de la bouée permettant de contrôler le fonctionnement de la plate-forme et la transmission des données.

 

 

Ce travail s’est poursuivi le lendemain au LOCEAN.

 

Participants : C. Provost (LOCEAN), J. Pelon (LATMOS), J.C. Gascard (LOCEAN), P. Lattes (LOCEAN), N. Sennéchael (LOCEAN), T. Foujols (LATMOS), Drezen (DT-INSU), M. Calzas (DT-INSU), L. Rey-Grange (DT-INSU), A. Abchiche (DT-INSU).

 

Les contraintes environnementales ont été précisées. La température de l’air varie de -40°C à +5°C, celle de l’eau est assez constante entre -2°C et +2°C, et celle de la glace varie de -40°C (en surface l’hiver) à -2°C (base de la glace). Les conditions de vent peuvent être difficiles (100km/h) dans les dépressions.

Il y a assez peu de neige au centre de l’Arctique (< 20 cm). Mais il peut se former des congères. L’air est très sec l’hiver mais, dès qu’il y a fracturation, un panache de brume apparaît au-dessus des chenaux. La dérive de la glace peut  dépasser 1 nœud.

 

Il apparaît souhaitable et faisable de partir sur la base de la flottabilité des AITP; La bouée actuelle a une poussée de 680 kg (contraintes logistiques liées à l’utilisation des avions  de type Twin Otter pour la mise en place des bouées au printemps).

AITP ACOBAR


Le moule externe de la flottabilité est une contrainte. Par contre grâce des « épargnes » on peut aménager des trous dans la flottabilité pour y loger du matériel.

 

Le groupe travaille autour d’un schéma conceptuel de la bouée dessiné au tableau. Louis Rey-Grange qui fait un stage de fin  d’études d’un an à la DT-INSU va faire un schéma. Un bilan de masse précis doit être fait.

 

Il s’agit en premier lieu de tester les prototypes des éléments critiques (bouée et cerveau, microlidar). La discussion porte tout d’abord sur la réalisation du cahier des charges pour un prototype (bouée et cerveau), afin de passer la commande de ce prototype. Les premiers éléments d’un cahier des charges pour le cerveau central sont discutés.


 

Echéances :

 

Le cahier des charges pour le cerveau central va être rédigé par Christine Drezen (DT-INSU Brest). Les cahiers des charges seront des sous ensembles Océan et Glace seront rédigé par Philippe Lattes. Jacques Pelon rédigera les cahiers des charges du microlidar

 

Pour l’intégration mécanique du prototype 0 :

 

 

La phase prototype se fera en deux temps :

Un premier prototype sera réalisé avec tests pour chacun des deux sous-ensembles bouée + cerveau et microlidar. Un deuxième prototype  si nécessaire ou  des modifications du premier seront effectués suite aux conclusions du premier test. C’est seulement après  la deuxième phase de tests qu’une série pourra être lancée.


Downloads:

Jun 14, 2010
Philippe Lattes
Sep 19, 2011

Developing Arctic Modeling and Observing Capabilities for Long-term Environmental Studies